Naissance du savon

Elle commence il y a plus de 4000 ans. Les Sumériens fabriquent la recette d’une pâte savonneuse à base de graisse/suif et de cendres, un détergent, semblable à celui qu’utilisent les Égyptiens pour laver le linge , la laine et soigner les maladies de peau. Les Gaulois l’utilisent pour rougir les cheveux. Mais ce n’est qu’à partir du IIème siècle après J.C. que les Romains l’utiliseront pour se laver. Il est surtout appliqué comme onguent dans les cheveux.

En Syrie le savon à base d’huile d’olive naît vers 1500 avant J.C.:le savon d’Alep. Mais sa recette ne sera exportée que vers le XIIeme siècle.

Les Arabes développent le savon en y ajoutant des cendres de plantes maritimes contenant de la soude pour produire un savon plus dur.

Les Egyptiens, les Perses, et les Tunisiens  font commercent de leurs savons mais celui-ci reste un produit couteux.

Entre le IXème et XIIème siècle L’huile d’olive remplace les graisses et des savonneries voient le jour en Espagne et à Marseille.

Le savon cède la place au parfum puis revient en force au XVème siècle.

Au XVIIème la consommation augmente, utilisation non hygiénique. De nouvelles matières premières sont importées.

En 1791, Nicolas LEBLANC, chimiste français, élabore de la soude caustique à partir de sel de mer.

En 1823, la théorie de la saponification est élaborée par un autre chimiste français, Eugène CHEVREUL.

Au XIXème siècle, suite à l’embargo les huiles de coprah et de palme sont importées car moins couteuse que l’huile d’olive et servent à la fabrication des savons.

AU XXème siècle, l’usage du savon est passé dans les mœurs.

En 1920/1930, la concurrence survient avec les détergents synthétiques et les agents tensioactifs, qui sont utilisés aujourd’hui dans nos shampoings, gels douche et les « savons sans savon ».

Aujourd’hui l’intérêt du public renaît pour des produits plus sains, plus naturels, de qualité, qui préserve la nature et la santé.

Saponification vient du terme gaulois (Gaulish) «sapo» ou bien à partir d’un mot germanique « saipa ».
Les deux paraissent avoir pour étymologie le mot latin «sebum» signifiant la graisse ou le suif. Les Celtes le désignaient sous le mot « saboun », qui est resté dans la langue provençale.